Qualité et quantité

Pourquoi s’intéresser à la qualité de l’eau des rivières ?

La Directive européenne Cadre sur l’Eau introduit en 2000 la notion de bon état des eaux et fixe des objectifs de résultats pour l’atteinte du bon état des masses d’eau qu’elles soient souterraines (nappes profondes) ou superficielles (rivières et nappes d’accompagnement), via le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE, actuellement en cours 2022-2027). L’évaluation de l’état écologique des masses d’eau superficielles se base sur des données biologiques, physico-chimiques et hydromorphologiques (régime hydrologique, continuité et conditions morphologiques). La préservation de la bonne qualité des eaux est un gage de milieux naturels « en bonne santé ».

En effet, une eau de bonne qualité est essentielle au maintien de la biodiversité des rivières. Les poissons, les invertébrés, les plantes aquatiques et les micro-organismes dépendent tous de conditions spécifiques (température, oxygène dissous, pH, absence de polluants) pour survivre et se développer. La détérioration de la qualité de l’eau entraîne la perte d’espèces, affecte la chaîne alimentaire et plus globalement déséquilibre l’écosystème aquatique.

La préservation de la bonne qualité des eaux est aussi un gage de qualité de la ressource en eau, le grand cycle et le petit cycle de l’eau étant intimement liés.

Mettre un lien avec affiches : Cours d’eau pollués, que faire ? et les rivières ne sont pas des égouts.

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Quand est-il de quantité de l’eau ?

La gestion durable de la ressource en eau, c’est-à -dire de la quantité d’eau disponible  sur le territoire, pour satisfaire les besoins des usages et de la nature est une nécessité dans un contexte de changement climatique et d’augmentation de la demande.

Le changement climatique aggrave l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes. Les périodes de sécheresse (manque d’eau) ont un impact fort sur les milieux naturels et peuvent entraîner par ailleurs des restrictions d’usages (arrêtés sécheresse). A l’inverse, les épisodes de pluies intenses (excès d’eau) peuvent provoquer des crues fortes qui peuvent conduire à des inondations. 

Dans le Pays de Gex, l’usage principal de l’eau est celui des usages domestiques, pour l’alimentation en eau potable (7,2 millions de m3 d’eau prélevés pour l’eau potable par an, soit 5,7 millions de m3 sur le territoire et 1,5 millions de m3 achetés au Canton de Vaud (prélevés dans le Lac Léman)) .

Il est donc important d’atteindre dans la durée un équilibre entre besoins et ressources disponibles en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, tout en anticipant le changement climatique et en s’y adaptant.

Une gestion quantitative efficace est cruciale pour le partage de la ressource ; elle complète la gestion qualitative en assurant non seulement que l’eau est de bonne qualité, mais aussi qu’elle est disponible en quantité suffisante.

Comment accompagner le territoire vis-à-vis de la gestion durable de la ressource en eau ?

Pays de Gex agglo a défini, dans le cadre d’une étude spécifique au début des années 2010, les volumes d’eau qu’il était possible de prélever tout en garantissant la pérennité de la ressource et des milieux aquatiques et humides. Puis, un Plan de Gestion de la Ressource en Eau a été établi et mis en place de 2018 à 2023, par des études, des travaux,… dans l’objectif d’améliorer les réseaux et les prélèvements, les milieux naturels… Un bilan de ce plan a été réalisé en 2024. Il fait ressortir la nécessité de poursuivre le travail engagé sur la gestion durable de la ressource en eau, par l’élaboration d’une nouvelle programmation spécifique, dans la continuité de la précédente : le Projet de Territoire pour le Gestion de l’Eau (PTGE). Ce plan sera élaboré en 2025-2026 pour plusieurs années. Il s’appuiera sur un diagnostic et un dialogue avec les acteurs du territoire et permettra de déterminer le programme d’actions à mettre en œuvre.

Il devra participer, sur la durée, à l’équilibre entre besoins et ressources en eau, à une certaine sobriété dans les usages de l’eau, à préserver la qualité des eaux et la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, à anticiper le changement climatique et ses conséquences sur la ressource en eau, et à s’y adapter.

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