L’eau présente dans le Pays de Gex circule à la fois dans le grand cycle naturel de l’eau, où elle s’évapore, forme des nuages, retombe en pluie ou en neige et s’infiltre dans le sol, et dans le petit cycle de l’eau, qui correspond à l’ensemble des traitements et usages humains : captage de l’eau potable, distribution, consommation, puis collecte et traitement des eaux usées avant leur retour au milieu naturel.
Dans le Pays de Gex, elle est présente sous plusieurs formes :
L’eau se présente sous différentes formes :
et se trouve dans 4 grands réservoirs :
Les échanges entre ces réservoirs sont permanents et forment le cycle de l’eau.
L’eau recouvre 72% de la surface terrestre dont 97,2% correspond à de l’eau salée contenue dans les océans et les mers et 2,8% correspond à de l’eau douce. L’eau douce disponible sur la planète Terre se trouve dans :
Le Grand cycle de l’eau est le cycle naturel de l’eau. Le parcours se présente comme tel ; en premier lieu, il y a le phénomène d’évaporation et d’évapotranspiration* de l’eau (des océans, des lacs, des rivières, des fleuves, des nappes phréatiques…) sous l’action du soleil. Ensuite, l’élévation dans les airs de l’eau sous forme de vapeur d’eau. Puis, lorsque la température baisse, se met en place le phénomène de condensation (fines gouttelettes qui s’accumulent formant des nuages, de la brume et/ou du brouillard). Par la suite, vient le phénomène de pluie ou de neige appelé précipitations. Enfin, il y a le phénomène de ruissellement et d’infiltration, qui est le retour de l’eau dans les rivières, les fleuves, les océans, les nappes phréatiques… Ainsi le cycle est complet et recommence.
*processus par laquelle l’eau présente dans les végétaux remonte dans l’atmosphère sous forme d’eau gazeuse.
Des phénomènes extrêmes, puissants et fréquents tels que des pluies violentes, inondations, des baisses des nappes phréatiques ou encore des longues sécheresses se produisent au sein du cycle naturel de l’eau. Ils sont accentués par le réchauffement climatique, soit par leurs intensités, soit par leurs fréquences.
Les crues et les inondations sont des phénomènes naturels. Toutefois, lorsque la crue est importante et entraîne une inondation, cela peut devenir problématique si le débordement de la rivière se fait sur des secteurs urbanisés notamment, pouvant ainsi créer un risque pour les biens et les personnes. Une inondation peut aussi avoir des conséquences sur les parcelles agricoles.
L’inondation peut entraîner des conséquences négatives si elle se produit sur un secteur à enjeu qu’il soit humain ou économique.
Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures spécifiques pour prévenir les inondations, soit en réalisant des travaux pour restaurer le fonctionnement naturel de la rivière, soit en créant des aménagements pour ralentir ou orienter les écoulements vers des secteurs sans ou à moindre risque. Dans le Pays de Gex, il existe plusieurs ouvrages permettant de mieux gérer les crues de certains cours d’eau. Des travaux sont aussi menés pour restaurer le fonctionnement des cours d’eau, pour que l’eau circule moins vite et/ou puisse déborder dans les zones naturelles.
Visualisez cette vidéo pour plus d’informations : https://www.youtube.com/watch?v=IzrwF4XKUBk
Pour plus d’informations sur la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, rendez-vous ICI.
Consultez les compétences de l’Agglo sur les milieux aquatiques : https://www.paysdegexagglo.fr/9653-gerer-specifiquement-les-milieux-aquatiques.htm.

“Le petit cycle de l’eau désigne le parcours que l’eau emprunte du point de captage dans la rivière ou la nappe d’eau souterraine jusqu’à son rejet dans le milieu naturel. Il comprend le circuit d’eau potable et celui du traitement des eaux usées.” ofb.gouv.fr
Le petit cycle de l’eau désigne le parcours de l’eau pour l’usage domestique, appelé aussi circuit domestique de l’eau. Il a été créé par l’Homme pour l’Homme.
Le petit cycle de l’eau suit un chemin précis. Tout d’abord, il y a le prélèvement de l’eau brute, principalement dans les nappes phréatiques et/ou les sources. Puis, l’eau extraite est rendue potable, c’est le phénomène de potabilisation qui est exécuté, dans le Pays de Gex, par la Régie des Eaux Gessiennes. Ensuite, l’eau est stockée et distribuée aux habitants via des canalisations dédiées. Lorsque l’eau est utilisée pour, par exemple, les usages du quotidien, elle est appelée “eau usée”. Elle est ensuite collectée puis traitée dans des stations d’épuration nommées STEP, pour être rejetée au milieu naturel, principalement dans les rivières. Ce processus dit d’assainissement collectif* est assuré dans le Pays de Gex par la Régie des Eaux Gessiennes.Il existe aussi un système individuel pour assainir les eaux usées, le dispositif d’épuration autonome à l’échelle de l’habitation (assainissement non collectif (ANC)). Ce dispositif est réservé aux habitations qui ne peuvent pas être raccordées aux réseaux de collecte et de traitement collectifs. Ce système est géré par les propriétaires ; des contrôles sont toutefois à réaliser pour s’assurer de la conformité du système afin de préserver les milieux naturels de toute pollution.
*Assainissement : Désigne l’ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d’épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.
source : actu-environnement.com
En France, il existe deux types de réseaux de collecte des eaux :
Le réseau unitaire : les eaux usées et les eaux pluviales y sont collectées dans une seule et même canalisation.
Le réseau séparatif : les eaux usées et les eaux pluviales sont collectées dans des réseaux distincts.
Afin d’assurer une bonne efficacité et réduire les coûts du traitement des eaux usées , le réseau séparatif est à privilégier. Des travaux sont donc réalisés dans le Pays de Gex pour dissocier la collecte des eaux pluviales et celles des eaux usées en remplaçant les réseaux unitaires par des réseaux collectifs. Cela permet aussi de contribuer au bon fonctionnement du grand cycle de l’eau en favorisant, par la création d’un réseau de collecte spécifique des eaux pluviales, de favoriser le retour rapide des eaux de pluie vers le milieu naturel, au plus près du point de chute des précipitations.
Les eaux pluviales proviennent principalement des précipitations atmosphériques. Elles incluent également les eaux d’arrosage ainsi que les eaux de ruissellement provenant des toitures, voiries et autres surfaces imperméabilisées.
Pour en savoir plus sur les eaux pluviales, cliquez ici.
La Directive européenne Cadre sur l’Eau introduit en 2000 la notion de bon état des eaux et fixe des objectifs de résultats pour l’atteinte du bon état des masses d’eau qu’elles soient souterraines (nappes profondes) ou superficielles (rivières et nappes d’accompagnement), via le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE, actuellement en cours 2022-2027). L’évaluation de l’état écologique des masses d’eau superficielles se base sur des données biologiques, physico-chimiques et hydromorphologiques (régime hydrologique, continuité et conditions morphologiques). La préservation de la bonne qualité des eaux est un gage de milieux naturels « en bonne santé ».
En effet, une eau de bonne qualité est essentielle au maintien de la biodiversité des rivières. Les poissons, les invertébrés, les plantes aquatiques et les micro-organismes dépendent tous de conditions spécifiques (température, oxygène dissous, pH, absence de polluants) pour survivre et se développer. La détérioration de la qualité de l’eau entraîne la perte d’espèces, affecte la chaîne alimentaire et plus globalement déséquilibre l’écosystème aquatique.
La préservation de la bonne qualité des eaux est aussi un gage de qualité de la ressource en eau, le grand cycle et le petit cycle de l’eau étant intimement liés.
Mettre un lien avec affiches : Cours d’eau pollués, que faire ? et les rivières ne sont pas des égouts.
Voir si on fait un lien avec les eaux pluviales, qui peuvent être vectrices de pollutions ?

La gestion durable de la ressource en eau, c’est-à -dire de la quantité d’eau disponible sur le territoire, pour satisfaire les besoins des usages et de la nature est une nécessité dans un contexte de changement climatique et d’augmentation de la demande.
Le changement climatique aggrave l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes. Les périodes de sécheresse (manque d’eau) ont un impact fort sur les milieux naturels et peuvent entraîner par ailleurs des restrictions d’usages (arrêtés sécheresse). A l’inverse, les épisodes de pluies intenses (excès d’eau) peuvent provoquer des crues fortes qui peuvent conduire à des inondations.
Dans le Pays de Gex, l’usage principal de l’eau est celui des usages domestiques, pour l’alimentation en eau potable (7,2 millions de m3 d’eau prélevés pour l’eau potable par an, soit 5,7 millions de m3 sur le territoire et 1,5 millions de m3 achetés au Canton de Vaud (prélevés dans le Lac Léman)) .
Il est donc important d’atteindre dans la durée un équilibre entre besoins et ressources disponibles en respectant la bonne fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, tout en anticipant le changement climatique et en s’y adaptant.
Une gestion quantitative efficace est cruciale pour le partage de la ressource ; elle complète la gestion qualitative en assurant non seulement que l’eau est de bonne qualité, mais aussi qu’elle est disponible en quantité suffisante.
Pays de Gex agglo a défini, dans le cadre d’une étude spécifique au début des années 2010, les volumes d’eau qu’il était possible de prélever tout en garantissant la pérennité de la ressource et des milieux aquatiques et humides. Puis, un Plan de Gestion de la Ressource en Eau a été établi et mis en place de 2018 à 2023, par des études, des travaux,… dans l’objectif d’améliorer les réseaux et les prélèvements, les milieux naturels… Un bilan de ce plan a été réalisé en 2024. Il fait ressortir la nécessité de poursuivre le travail engagé sur la gestion durable de la ressource en eau, par l’élaboration d’une nouvelle programmation spécifique, dans la continuité de la précédente : le Projet de Territoire pour le Gestion de l’Eau (PTGE). Ce plan sera élaboré en 2025-2026 pour plusieurs années. Il s’appuiera sur un diagnostic et un dialogue avec les acteurs du territoire et permettra de déterminer le programme d’actions à mettre en œuvre.
Il devra participer, sur la durée, à l’équilibre entre besoins et ressources en eau, à une certaine sobriété dans les usages de l’eau, à préserver la qualité des eaux et la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, à anticiper le changement climatique et ses conséquences sur la ressource en eau, et à s’y adapter.